samedi 1 décembre 2018

Gilets jaunes: fin du monde ou fin du mois ?



Cet automne, de nombreux citoyens manifestent en revêtant un gilet jaune.
Le début de cette fronde, trouva sa source, dans l'augmentation toujours plus forte, des taxes sur les carburants. 
Le gouvernement, justifia ces augmentations, par des raisons écologiques à savoir:
"Il faut limiter l'utilisation des carburants polluants, sinon, l'inexorable pollution de l'air, nous conduira fatalement à la fin de notre monde." 
Ce à quoi les gilets jaunes répondirent en substance:
"La fin du monde c'est une chose, mais nous, notre problème, lorsque déjà le 15, le frigo est vide et qu'il n'y a plus d'argent, c'est la fin du mois."
Fin du monde, contre fin du mois ?
Une autre option existe.
L'identification erronée à l'égo, à un pseudo moi, c'est-à-dire à la croyance, d'être une entité personnelle et séparée, qu'on arrête pas de défendre et de nourrir, crée en nous le sentiment de séparation, d'incomplétude et de souffrance.
A partir de cette croyance, les uns ne cessent de vouloir s'enrichir au détriment des autres.
Même les bons sentiments, écologiques ou autres, deviennent factices.
Les révoltes populaires, exacerbées par les injustices, sont souvent justifiées.
Mais la source, la racine de l'égoïsme et de la souffrance, réside essentiellement dans cette identification en un moi séparé, et cette souffrance, devient celle du monde tout entier.
Aussi, en ce sens, la fin du moi, est-elle la fin de la souffrance, et sans doute aussi, celle de la folie humaine, qui nous mène à la catastrophe.
Autrement dit, sans la fin du moi, ce pourrait bien être la fin du monde.

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