lundi 25 mai 2020

Un bonheur joyeux.


Le chemin s'enfonçait dans la forêt.
C'était une forêt de hêtres, avec de nombreux arbres vénérables, aux troncs impressionnants.
Nous entrâmes dans la forêt comme dans un sanctuaire, et tout à coup, nous étions immergés dans un écrin de verdure.
Les feuillages semblaient nous envelopper et nous recouvrir, d'un vert tendre ou puissant, immobile ou frémissant.
De toutes parts, de nombreux oiseaux chantaient.
Tout le corps et l'esprit, se sentaient rafraîchis et régénérés, par ce bain de verdure.
Il faut marcher doucement, sans faire aucun bruit, tous les sens aiguisés, mais sans effort, sans tension.
On devient très sensible aux diverses nuances des feuillages, au chant des oiseaux, à tous les bruits, aux parfums de terre et de feuilles, à la qualité de l'air, et à cette énergie très particulière de la forêt.
L'esprit est totalement, et naturellement, calme et silencieux. 
Sortant du sous bois, de grandes flaques de pluie reflétaient les nuages, et un arc-en-ciel apparut au loin.
Lors de cette promenade, le personnage, le moi insatiable, bruyant et cruel, avait disparu, et c'était un enchantement, un bonheur joyeux.
Le monde et la civilisation semblaient bien loin, mais on se sentait relié, et tout sentiment de séparation s'évanouissait.
Il commença à pleuvoir doucement, et les gouttes résonnaient sur le chemin, puis crépitaient sur les feuillages qui nous protégeaient.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Magnifique !
merci
alain