mardi 4 septembre 2018

Profite et disparais.



La retraite d'été vient de s'achever.
Tout est redevenu calme et silencieux.
Nous sommes toujours en été, mais pourtant, quelque chose a changé à la fenêtre.
Comme si la lumière s'était adoucie.
Laissant s'élargir le regard, cette lumière paisible semble se refléter en chaque chose; le velours des sièges dans le salon, une antique statue de bronze, le feuillage des grands arbres.
Les grosses chaleurs s'en sont allées. Comme il est agréable de respirer l'air frais, déjà imprégné de senteurs automnales.
Dans le silence, on entend le bruissement de la brise dans les feuillages, le rire d'une pie, et une petite clochette, qui tinte dans le vent. 
Quelque chose, vient comme sur la pointe des pieds, nous dire:
"Détends-toi, laisse aller, découvre cette douce lumière en toi également.
Goûte la paix, douce, légère, profonde aussi, qui enveloppe toutes choses.
Surtout, profite de cette journée, de cet instant.
Jamais il ne reviendra.
Profite et disparais."

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