mardi 7 juillet 2020

Le petit chat est mort.


Le petit chat est mort.
Une boule de poils, de douceur et d'amour.
Il était espiègle, joueur, malicieux. Il aimait courir, chasser, se prélasser, se blottir, et dormir.
Par sa joie et son enthousiasme, il enchantait tous ceux qui le regardaient vivre.
Il est mort, on ne sait de quoi, simplement et innocemment. 
Quelques spasmes, et ce qui l'instant d'avant semblait incarner le bonheur, n'était plus qu'un corps sans vie. 
Nous étions triste, certes, mais cette mort, dans sa simplicité dépourvue de drame, nous laissait étrangement recueilli.
Nous autres humains, nous complaisons tellement dans la dramaturgie de la mort, l'entourant de mystère, d'apparat et de non-dit.
L'idée de notre finitude nous terrorise tellement, nous poussant dans toutes sortes de croyances et d'imaginaires saugrenus.
La mort du petit chat, si simple et facile, nous laissait silencieux et déconcerté.
En fait cette mort, malgré son caractère implacable et définitif, n'était tout simplement pas séparée de la vie.

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