mardi 28 mai 2019

La futilité d'une vie coupée de la beauté.



Ce matin, le ciel est rempli du ballet incessant des hirondelles.
Elles vont, elles viennent, se croisent, s'entrecroisent, se frôlent, sans jamais se toucher.
Et le ciel, également résonne, de leurs cris joyeux.
On entend aussi, le roucoulement très doux de la tourterelle, et le chant énergique d'un petit oiseau, perché au sommet d'un toit.
A nos pieds, dans le jardin, un chat noir, immobile sur la pelouse, guette Dieu sait quoi.
Quelques nuages paressent dans le ciel.
Ils ont déversé pendant la nuit, une pluie bienfaisante, et ce matin, les grands arbres font briller leurs feuillages.
Un peu plus loin, sur la place, vont et viennent toutes sortes de gens.
D'ici, ils paraissent minuscules; pressés, affairés, préoccupés par toutes sortes de choses, au fond si futiles, indifférents à toute cette beauté.
En y réfléchissant un peu, combien nos préoccupations, nos pensées, sont futiles et puériles.
Elles nous enferment et nous condamnent, à ruminer sans cesse les mêmes inepties.
Notre vie et notre personne, auxquelles nous accordons pourtant tant d'importance, une fois coupées de la beauté, deviennent totalement dénuées de joie.
Les hirondelles semblaient avoir décidé de se regrouper en bande, dans une sorte de course poursuite, autour des immeubles.
Dans le jardin, le chat s'était endormi.
Au loin, une cloche sonna.

 

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