mardi 23 octobre 2018

Faire ou ne pas faire.



Les tenants de certaines Voies spirituelles ont comme credo :
"Il n'y a rien à faire."
Et ils fustigent parfois les pratiquants des autres Voies, leur disant en substance:
"Voyez parmi tout ceux qui se consacrent à toutes sortes de pratiques, combien d'entre eux ont vraiment réalisé la Voie, ou la vérité ?"
Pas grand monde il est vrai.
Et ces pratiquants de leur répondre:
"Voyez parmi tout ceux qui ne font rien, combien y sont parvenus?"
Pas grand monde non plus, c'est sûr.
Alors que penser et que faire?
Voici une suggestion.
Voyez qu'il n'y a personne, mais réellement personne. Pas de moi, pas d'entité personnelle, pour penser, choisir, pratiquer.
Puis dans cet espace d'accueil, constatez que toutes choses surgissent, librement, naturellement.
Il n'y a personne non plus pour se faire du souci.
Alors pratiquez, méditez, célébrez, agissez, ou restez simplement sans rien faire.
Comprenez qu'il peut y avoir pratique, choix, action, ou absence d'action, mais sans pratiquant, sans acteur, sans décideur, sans penseur.
Là est le secret de la paix et de la liberté.
Là, tous les débats stériles et les querelles ignorantes s'évanouissent.

mardi 16 octobre 2018

Transformer l'absence en Présence.

Le décès d'un proche nous laisse bien souvent avec un douloureux sentiment d'absence.
Absence de l'être aimé, absence de complice, de quelqu'un avec qui échanger, composer, se bagarrer parfois.
Une absence encore plus poignante qu'autour de nous rien ne paraît avoir changé.
Tout semble comme effroyablement normal, et personne ne paraît remarquer ce vide béant de notre cœur.
Cette absence, nous l'avions ressentie de façon tellement poignante, lorsque nous étions entrés dans l'appartement de ma tante, décédée abruptement peu de temps auparavant.
Sur la table de la cuisine, était encore posée sa tasse du petit-déjeuner, un verre d'eau, à moitié vide....
Dans le grand couloir, il y avait ces tableaux d'ancêtres, figés dans leurs cadres, qui semblaient nous regarder d'un air sévère.
Tout était là, immobile, pétrifié, et l'absence régnait.
Au-delà de ces instants cruels, il semble que nous ayons à accueillir pleinement ce sentiment.
Il est fait de pensées, de souvenirs, de tensions.
C'est dans l'espace ouvert de notre cœur que cela peut être reconnu, et c'est là et seulement là, que nous verrons cette souffrance doucement se dénouer et se libérer, comme celui ou celle qui nous manque.
C'est là aussi que subtilement, cette absence pourra se transformer en Présence.
Une Présence paisible, ouverte, aimante, pour tout ce qui voudra être accueilli et se libérer en elle.