mardi 31 juillet 2018

La Conscience parle à la Conscience.

Question :
Je n'ai plus envie de participer à des stages, des retraites, des satsangs.
Je vis cela comme une galère et je ne ressens plus de motivation.
Ma carrière de chercheur spirituel touche à sa fin, et curieusement, je sens comme un soulagement...
Réponse :
Bonjour.
Tu es un farceur.
L'essentiel de toute cette histoire est de reconnaître que nous sommes la Conscience ou le Soi, et que toute chose l'est aussi.
La Conscience n'est pas personnelle.
Alors ce matin, la Conscience ouvre sa boite mail et lit un message de la Conscience qui lui dit:
"La Conscience n'a plus la motivation pour rechercher la Conscience".
C'est à la fois drôle et parfait n'est ce pas?
Le problème est juste lorsqu'on fait de cette histoire une affaire personnelle.
"Je dois y arriver."
"Je dois faire des efforts."
"Je dois galérer."
Alors un jour, le "moi", le "je", en a marre, il lâche prise et dit :
"Stop, j'arrête, j'y vais plus, je veux des vacances..."
Et là, tout à coup, il se sent soulagé.
En fait, depuis le début de tout cela, il s'agissait juste du jeu de la Conscience qui souhaite s'amuser, s'ébattre, se célébrer....
Venir à un stage, à une retraite, c'est simplement prendre du bon temps avec des ami(e)s, dans la clarté de la Conscience.

mercredi 18 juillet 2018

Tous cela n'est il pas n'importe quoi ?

Question :
Cher moine Gojo, vous êtes très sympathique ainsi que l'ambiance dans vos stages et vos retraites, mais je me demande si finalement, toute cette histoire d'absence de moi, de Conscience, n'est pas tout simplement n'importe quoi ?
Réponse :
Merci de votre franchise.
Notez que l'ambiance sympathique et conviviale d'amitié et de partage, est un élément fondamental.
C'est le terreau dans lequel notre amour pour la vérité et notre recherche peuvent s'épanouir avec bonheur.
Pour le reste, vous n'avez pas tord.
Au regard de la personne que nous croyons être, du point de vue de l'égo, ou d'un moi personnel et séparé, et même du point de vue classique et traditionnel de la société et de notre entourage, tout cela est effectivement n'importe quoi.
Nos conditionnements, notre entourage, la société, tout, nous semble-t-il, nous pousse à croire en la réalité de ce fameux "moi", et prétend que le bonheur que nous recherchons, dépend plus ou moins, de l'atteinte des objectifs qu'il nous propose.
Alors je vous propose trois choses:
1 : Voyez si vous êtes réellement pleinement heureux?
Autrement dit, si l'atteinte de tous les objectifs que le moi vous propose vous apporte le bonheur recherché ?
2 : A propos du moi que vous évoquez :
voyez s'il existe réellement, autrement dit, si vous pouvez trouver quelque part, une entité séparée et définie que vous baptiseriez "moi"?
3: Concernant la Conscience:
voyez s'il est vrai, ou pas, que ici et maintenant, dans votre expérience, quelle qu'elle soit, il est vrai qu'il y a Conscience ou non?
Considérez très sérieusement ces trois points, et reparlons-en.

mardi 10 juillet 2018

Méditation un matin d'été.

Tôt le matin, il est agréable de s'assoir tranquillement sur la terrasse.
L'air est encore frais, une très légère brise, délicatement parfumée, fait se balancer les feuilles des grands arbres qui nous offrent une ombre bienfaitrice.
Le corps est naturellement immobile.
On contemple le jeu des ombres et de la lumière et cette extraordinaire clarté, quand le soleil vient de se lever.
Le ciel est d'un bleu radieux, les collines baignées de lumière, vert tendre, avec des tâches plus sombres.
On entend quelques oiseaux et le roucoulement très doux de la tourterelle.
L'esprit est calme, sans effort ni tension.
De temps à autre passe un papillon, musardant de-ci de-là, ou un bourdon, pressé d'aller dieu sait où.
Dans cette contemplation matinale, seule règne la beauté; sans personne, sans centre, sans individualité pour s'en saisir, comparer, juger....
Un espace apparaît, qui recouvre et inclut toutes choses.
En lui, ce matin enchanteur paraît intemporel, et son parfum est celui qui seul, peut remplir notre cœur, combler tous nos manques.
On entendit une voiture au loin, mais cela ne rompit pas le silence.