mardi 29 décembre 2020

Fin d'année.

 

Voici quelques poèmes de la Voie, du moine Saigyo, pour finir l'année en beauté.

 

Les nuages s'amoncellent,

recouvrant les montagnes,

voilant la lune.

Elle brille dans mon coeur,

là ou personne ne m'empêche

de la contempler.

 

Ce que c'est,

au fond je l'ignore,

pourtant de gratitude,

mes larmes coulent.

 

La cloche au crépuscule

résonne au loin.

Si demain m'est accordé,

à nouveau je l'écouterai.

 

 

 

mardi 22 décembre 2020

Le cadeau le plus précieux.

 

Bientôt Noël ! 

Le temps des cadeaux et de la fête, parfois un peu forcée. Qui fera le cadeau le plus beau, le plus rutilant, le plus astucieux ?

Nous le savons, un pourcentage non négligeable de gens, revendent leurs cadeaux sur un site marchand dès le lendemain.

Alors, quel est le cadeau le plus précieux ?

Voici une histoire Zen qui aborde le sujet.

( A ne peut-être pas évoquer comme prétexte en famille le jour de noël, si vous voulez éviter les problèmes.)

Bonnes fêtes...

 

Ryokan était un moine Zen, qui vivait dans un petit ermitage au coeur de la montagne.

Un jour, un visiteur réussit à trouver sa cabane et vient le voir.

Comme le veut l'usage, Ryokan lui prépare un thé, et comme le veut l'usage, il souhaite lui offrir en accompagnement, des petits gâteaux.

Hélas, la boite est vide. Il n'y a plus rien.

Alors, sans se démonter, Ryokan compose un poème :

"J'aurais voulu vous offrir

  des petits gâteaux,

  hélas, la Voie ne peut rien offrir."

Entendant cela, l'invité, qui était un homme de la Voie, lui répondit :

"Celui qui peut offrir ce "rien"

   fait le cadeau

   le plus précieux." 

mardi 15 décembre 2020

A la mémoire d'un ex futur méditant.

 

La méditation n'est pas une tache, ni un boulot.

Dans le sens où nous l'entendons, elle est l'état naturel, autrement dit, une ouverture à la totalité de ce qui est, comme cela se présente, quand cela se présente.

La méditation véritable est sans méditant, elle ne nécessite pas forcément un lieu spécial ou un moment particulier, elle est la vie même.

Tout cela ne signifie pas, que pour l'intégrer profondément, il ne soit pas utile aux amoureux de la vérité, de se réunir pour partager quelques moments de méditation.

Souvent, de nombreux obstacles semblent s'élever lorsque cette aspiration surgit en nous. Ce n'est jamais le bon moment, nous remettons toujours à plus tard...

Connaissez-vous cette petite litanie énumérant les problèmes ?

Trop jeune pour méditer.

Trop turbulent pour méditer.

Trop occupé pour méditer.

Trop amoureux pour méditer.

Trop de travail pour méditer.

Trop de soucis pour méditer.

Trop fatigué pour méditer.

Trop malade pour méditer.

Trop tard pour méditer.....

A la mémoire d'un ex futur méditant... 


A noter :

Nouvelle vidéo sur Youtube : Aimer.

Tapez : le moine Gojo


Satsang à Apt, nouveaux horaires :

Le mercredi à 17h

Le dimanche à 11h

 

mardi 8 décembre 2020

Agissez !

 

Lorsque j'étais dans le Zen ( bien avant d'avoir découvert la non-dualité), mon maître, Taïsen Deshimaru, rapportait souvent de ses voyages de petits souvenirs, qu'il offrait ensuite à ses disciples.

Un jour, l'un d'eux représentait une plaquette de bois sculpté en forme de parchemin, sur laquelle était gravée une maxime en lettres dorées.

La maxime, sur cet objet totalement kitsch disait :

"L'intelligence c'est de savoir quoi faire.

  La technique c'est de savoir comment faire.

  Le succès c'est de le faire."

 

C'est tellement vrai n'est-ce pas ?

Vous pouvez être doué d'une intelligence remarquable, posséder une technique exceptionnelle, si vous n'agissez pas, il ne se passera rien.

Il en est ainsi dans tous les domaines, également dans la Voie spirituelle.

Même si vous avez compris, même si vous savez quoi faire, si vous n'agissez pas, si vous ne le mettez pas en pratique, vous connaitrez l'échec.

Alors s'il vous plait, ne vous contentez pas d'une compréhension intellectuelle, ne vous limitez pas à un savoir, ou à une technique.

Agissez !

Seulement cela peut vous transformer, changer et faire avancer les choses.

Bougez, secouez vous !

Vous ne le regretterez pas.

 

mardi 1 décembre 2020

Retraite d'hiver du 30 décembre au 3 janvier 2021.

 

LA VOIE DE LA NON-DUALITE

 

Retraite d'hiver en Provence dans le Luberon

 

Du 30 décembre au 3 janvier 2021.

 

Bonne nouvelle :

La retraite d'hiver, en Provence, dans le Luberon, au dessus de la petite ville d'Apt, du mercredi 30 décembre au dimanche 3 janvier 2021 pourra avoir lieu normalement comme prévu, moyennant un petit aménagement horaire, tenant compte du couvre-feu.

Pour plus de détails concernant cette retraite, faites un peu descendre le menu déroulant des messages jusqu'à celui du 3 novembre dernier.

Pour ceux qui attendaient ces informations pour le faire, merci de vous inscrire sans tarder, le nombre de places étant limité.

Renseignements, inscriptions, écrire :

lemoinegojo@gmail.com

 

Satsangs hebdomadaires à Apt :

Jusqu'au 15 décembre :

Le mardi à 17h.

Le samedi à 11h.   

mardi 24 novembre 2020

La Conscience est le seul agissant.

 

Question :

J'ai lu que la Conscience était la même pour tous. Alors comment tous ces problèmes, tous ces conflits sont-ils possibles ?

 

Réponse :

Vous dites : "La Conscience est la même pour tous". Mais est-ce là réellement votre expérience?

Si oui, toutes vos questions, tous vos doutes, seront résolus. Si non, si ce n'est qu'une pensée ou une croyance, impossible alors d'en réaliser les conséquences réelles. Aussi est-ce par là qu'il faut commencer, à savoir :

Réaliser qu'il n'y a en nous aucun moi personnel, aucune entité séparée.

Découvrir que nous sommes Conscience.

Reconnaitre si cette Conscience est personnelle, privée, ou s'il n'y a qu'une Conscience, au sein de laquelle toutes choses apparaissent ?

Apprendre à célébrer.

La Conscience est. La manifestation est son activité, sa façon de se célébrer en quelque sorte.

Au sein de cette manifestation est la diversité. Tout y est possible, y compris la connaissance, y compris l'ignorance. L'harmonie repose précisément sur la réalisation que nous sommes Conscience, et que la manifestation est son activité.

Tout surgit de la Conscience. En elle, tous les choix sont possibles, mais ils ne sont jamais ceux d'un moi personnel et séparé. La Conscience est le seul agissant.

Nous sommes la Conscience.

Le réaliser est connaissance, la conséquence en sera le bonheur.

L'ignorer est confusion, la conséquence en sera la souffrance.

La Conscience inclut l'un et l'autre, et la manifestation, via connaissance ou ignorance est son jeu.  

lundi 16 novembre 2020

Entendre le silence. Les pseudo-écolos.

 

L'air était encore doux, et il aurait été agréable de rester un peu au soleil, à profiter de la chaleur de ses rayons.

Hélas, les voisins, toujours aussi bruyants, avaient décidé de se lancer dans on ne sait quels travaux, impliquant un raffut fort désagréable.

Bien que vivant en pleine nature, il est frappant de voir à quel point, souvent, les gens ne peuvent s'empêcher d'être bruyants et dérangeants, sans égard ni respect pour tout ce qu'ils dérangent, la nature, le voisinage, et ce, en l'occurrence, malgré des revendications et idéologies pseudo-écologiques, prônant respect, harmonie...

Il est étonnant de constater, comment ce genre d'idéologies ont en fait peu de poids, quand elles ne sont pas relayées par une véritable expérience de paix, d'harmonie, de non-séparation, en soi-même, dans le concret de notre vécu.

Dans ce cas en fait, l'égoïsme, l'individualisme, et toutes sortes de comportements égocentriques, ne tardent pas à reprendre le dessus.

Nous sommes donc resté confiné dans le salon.

Très vite, nous fûmes saisi par la paix qui y régnait. Tout y était immobile, certes, mais intensément vivant. Les meubles, les cadres au mur, le soleil jouant sur les tomettes ou éclairant soudain la couverture d'un ouvrage, ou quelques bibelots dans la bibliothèque. 

Un silence était là. Pas seulement l'absence de bruit, mais un silence vivant, vibrant. On pouvait entendre ce silence, et au loin, malgré les doubles vitrages, le bourdonnement des machines dans la colline.

Ce silence n'était ni extérieur, ni intérieur. En fait, l'un et l'autre avaient disparu. Quelque chose d'immense s'ouvrait, se déployait, incluant tout. 

En cela était la paix et le contentement. 

mardi 3 novembre 2020

Retraite d'hiver du 30 décembre au 3 janvier 2021.

 

LA VOIE DE LA NON-DUALITE

 

Retraite d'hiver du 30 décembre au 1er janvier 2021.

 

En pleine nature, la période de fin d'année sera l'occasion pour les amoureux de la non-dualité, de se réunir pour découvrir ou approfondir la Voie, et célébrer le passage d'une année à l'autre dans la profondeur de la Présence et de l'amitié.

 

Nous pensons et espérons que le contexte sanitaire permettra cette retraite. Nous vous invitons à vous y inscrire sans tarder et nous aviserons selon les évènements. 


Le lieu :

En pleine nature, en Provence, dans le Luberon, au-dessus de la petite ville d'Apt.

 

Horaires :

La retraite débutera le mercredi 30 décembre à 16h, et se terminera le dimanche 3 janvier vers 17h.

 

Le programme :

Méditation, dialogues, approche corporelle, et....Le réveillon.

Le stage inclut : la retraite, les repas, le réveillon.

 

Hébergement :

Pas d'hébergement sur place mais de nombreuses possibilités existent tout autour. Nous pouvons vous en indiquer quelques unes.

 

Attention :

Pour cette retraite, le nombre de places est limité. Il est prudent de vous inscrire et de réserver votre hébergement rapidement.

 

Renseignements, inscriptions, écrire :

lemoinegojo@gmail.com

 

A noter : liste des retraites sur Apt pour 2021:

Au coeur de l'hiver : du 5 au 7 mars

Retraite de printemps : du 13 au 16 mai

Retraite d'été : du 18 au 22 août

 

Rencontres (satsang) hebdomadaires sur Apt :

Nous contacter.

 

Vidéos :

Sur Youtube: tapez : le moine Gojo puis cliquez sur chaîne.   

 

A bientôt. 

 

 

    

 

    

 

 

lundi 26 octobre 2020

Sans séparation.

 

Posé sur un fil, un ramier roucoulait doucement. 

Assis sur la terrasse à déguster un café, il était agréable de ressentir la chaleur du jour naissant, d'écouter les oiseaux, d'humer le parfum de la brise, qui faisait se balancer doucement les feuillages des grands arbres.

Tout à coup, le paysage était en nous. Toute séparation entre "moi" et les collines, les arbres, les oiseaux, avait disparue. Tout simplement parce qu'il n'y avait pas de "moi".

Rien de spécial, d'ésotérique ou de mystérieux, comme la littérature pseudo-spirituelle aime à le raconter.

Juste une évidence, et ce fut un enchantement.

Le soleil se faisait plus chaud, le ramier s'était envolé. Un moteur ronronnait au loin. Une nouvelle journée commençait, pleine de joie, de pureté, libre des soucis et des tracas que la pensée ne manquerait pas de proposer à notre jugement, ressassant sans cesse dans le passé ou le futur toutes sortes de motifs d'insatisfaction.

Le ramier était revenu sur son fil, considérant avec indifférence le chat qui le guettait de la terrasse. 

mardi 20 octobre 2020

Aphorisme Chan.

 

 

 "L'ignorant se laisse balloter et agiter par les circonstances.

   Le sage laisse les circonstances s'agiter et se libérer en lui."

 

 

mardi 13 octobre 2020

Retraite d'automne du 23 au 25 octobre 2020.

 

LA VOIE DE LA NON-DUALITE

 

Retraite d'automne du 23 au 25 octobre 2020

 

En Provence dans le Luberon au dessus d'Apt.

 

Le lieu :

En pleine nature en Provence dans le Luberon au dessus de la petite ville d'Apt.

 

Horaires :  

La retraite débutera le vendredi 23 à 10h30 et se terminera le dimanche 25 vers 17h30.

 

Programme :

Méditation, dialogues, approche corporelle.

 

Hébergement :

Pas d'hébergement sur place mais de nombreuses possibilités existent tout autour, nous pouvons vous en indiquer quelques unes.

 

A noter :

Jeudi 22 octobre à 20 heures, Satsang exceptionnel à Cadenet (30 km d'Apt) organisé par l'association la fontaine de l'aube. Contactez nous si vous souhaitez y participer.

 

Renseignements, inscriptions, écrire :

lemoinegojo@gmail.com

 

Autres rencontres :

Retraite d'hiver du 30 décembre au 3 janvier à Apt

Les inscriptions seront ouvertes à partir du 4 novembre, mais vous pouvez déjà réserver votre hébergement.      

 

    

mardi 6 octobre 2020

Les crises se libèrent en nous.

 

Assis dans un fauteuil, une tasse de café à la main, le bras se redresse et se dirige vers le visage. Il y a le contact de la tasse avec les lèvres, la sensation du café chaud qui coule dans la gorge, la main qui repose la tasse.

Par la fenêtre, les arbres sont aux couleurs de l'automne et semblent s'agiter. Une pensée dit qu'il doit y avoir du vent.

Une tension surgit dans le dos, et le corps bouge pour ajuster sa position.

Tout est calme.

Quelqu'un traverse la pièce, puis disparait à jamais. 

Tout ce qui est surgit, se déploie, puis se libère.

Je suis Cela, éternellement paisible, libre, ouvert, qui accueille toute cette manifestation, et cette manifestation, elle-même, n'est pas séparée de Cela. Elle en est l'activité, le jeu.

Nulle part il n'y a de moi, d'entité personnelle, seulement Cela, l'éternité mystérieuse, impossible à comprendre, ni à enfermer dans nos catégories, et le jeu de la manifestation qui la célèbre.

Il en est ainsi de tout, du goût du café le matin, de mes précieuses pensées, du monde qui se déploie en moi, et des crises qui l'agitent.

Dans la claire compréhension il n'est que Cela, peu importe le nom qu'on lui donne, et c'est ainsi que toutes choses, y compris les crises s'y libèrent.

mardi 29 septembre 2020

Rencontre à Paris 3 et 4 octobre 2020.

 

LA VOIE DE LA NON-DUALITE

 

Rencontre à Paris :

samedi 3 et dimanche 4 octobre 2020.

 

Le lieu :

Rue Vergniaud 75O13 Paris.

 

Horaires :

Le samedi : de 19h à 21h.

Le dimanche : journée : de 10h à 17h30.

 

Programme :

Le samedi : dialogue.

Le dimanche : méditation, dialogues, approche corporelle.

 

Renseignements, inscriptions, écrire :

michele.muller8@gmail.com

 

Autres rencontres :

 

Satsang à Cadenet (Vaucluse)

Jeudi 22 octobre à 20h ( voir le site de "la fontaine de l'aube") 

 

Retraite d'automne à Apt en Provence dans le Luberon

Du 23 au 25 octobre.

Renseignements, inscriptions, écrire :

lemoinegojo@gmail.com

 

Retraite d'hiver 

Du 30 décembre 2020 au 3 janvier 2021.

Les inscriptions seront ouvertes à partir du 4 novembre mais vous pouvez déjà réserver votre hébergement.

Renseignements, inscriptions, écrire :

lemoinegojo@gmail.com

 

A noter : nouvelle vidéo sur youtube :

Tapez : le moine Gojo     

 

     

 

mardi 22 septembre 2020

La routine de la Voie.

 

Question :

Depuis quelques temps, je m'intéresse à la Voie spirituelle, je participe à des rencontres, des retraites, assez régulièrement, et j'ai l'impression qu'une sorte de nouvelle routine s'installe. Ne devrais-je pas un peu moins y participer ?

 

Réponse :

Fondamentalement, notre vie est routine.

Chaque jour, nous nous réveillons, le soleil se lève, nous nous levons, nous prenons notre petit déjeuner, souvent nous allons travailler, nous déjeunons, et ainsi de suite. Egalement, constamment nous respirons, notre coeur bat...

Tout cela peut sembler être une routine, surtout si nous le considérons à travers le prisme du mental conditionné, du moi et de la mémoire, perdant ainsi toute fraicheur. 

La Voie ne consiste pas à bouleverser notre agenda, pour quelques nouvelles activités extravagantes, même si cela est parfois possible et sympathique. Elle consiste à réaliser profondément qu'au centre de cette vie, il n'y a pas de moi personnel.

Elle consiste à se relier à la réalité toujours présente, à laisser infuser la Présence-Consciente au coeur de notre quotidien qu'elle finira par imprégner et auréoler de beauté, de paix et de joie.

Alors pour cela, méditation, Satsang, retraites, sont de très belles et profondes routines, qui dans la fraicheur de la Présence sont sans cesse renouvelées.

L'invitation n'est certainement pas de s'en éloigner, mais au contraire, si nous en ressentons l'attrait, d'y plonger toujours plus profondément avec joie, en délaissant les pensées négatives et précisément routinières, qui nourrissant nos doutes, nous en éloignent apparemment. 

mardi 15 septembre 2020

Comment l'expérience de la Présence peut-elle devenir permanente ?

 

Question :

Comment l'expérience de la Présence peut-elle devenir permanente dans notre vie ?

 

Réponse :

Jadis, dans la tradition chrétienne, un homme était allé voir un père spirituel, pour l'interroger sur ce que signifiait être réellement chrétien. Celui-ci avait répondu qu'il s'agissait de réaliser en soi l'expérience du Christ vivant et que pour cela l'oraison était la Voie.

Il avait suggéré au départ, un minimum de deux heures d'oraison quotidiennes, et  pour son visiteur, stupéfait d'une telle exigence, il avait ajouté : "Mais deux heures qui ne deviendraient pas progressivement vingt quatre heures par jour, cela n'aurait que peu de sens."

De même, Ramana Maharshi, interrogé sur la durée de la méditation ou de l'investigation intérieure répondait:

"Les questions de temps, de durée, ne concernent que les débutants. Se relier à la Présence, au Soi, doit devenir comme un courant continue dans notre vie."

Il en est bien ainsi. Une fois passés les premiers temps et les bases de la compréhension, notre reliance et notre abandon à la Présence devraient être continues.

Comment cela est-il possible ? 

En acceptant l'invitation du Soi ou de la Présence, à chaque fois qu'elle nous vient.

Qu'est-ce que cela veut dire ?

A chaque fois que le sentiment ou même la pensée de la Présence, de la Conscience, du Soi, du Divin, nous vient, c'est l'invitation à nous y abandonner.

Une forme d'invitation particulière, est celle à travers ceux qui nourrissent des pensées négatives à ce sujet. Par exemple : " cette histoire de Présence-Consciente m'ennuie, je n'y comprends rien, je hais tout cela."

A chaque fois que se déploient ce genre de pensées en nous, la réalité est qu'il s'agit d'une façon, paradoxale certes, de s'en souvenir.

La suggestion serait alors :

Abandonnez-vous à ce courant, tout en laissant se dissoudre les pensées particulières et négatives qui l'accompagnent.

Ne restera plus alors que Cela, et Cela est à la fois le chemin et le but.

 

 

mardi 25 août 2020

Méditation : une promenade matinale.

 

Il faisait frais dans le petit bois ce matin.

Le soleil sur les feuillages brillants, projetait toutes sortes d'ombres sur le chemin.

Une activité discrète mais intense régnait. Toutes sortes d'oiseaux, parfois dérangés à notre passage, des papillons, voletant de-ci de-là, le vrombissement d'un bourdon...

Une à une, nos pensées s'éteignirent.

Un silence, un espace, se fit, comme une globalité, libre du moi, et dans cet espace, toutes choses dansaient, le ciel intensément bleu, la lumière, les ombres sur le chemin, les oiseaux et le papillon, avec une saisissante netteté et intensité, célébrant la beauté.

Puis, d'abord hésitante, une cigale plus audacieuse ou plus pressée que les autres, commença à s'exercer, et bientôt tout le bois fut empli d'une cacophonie qui recouvrait tous les autres sons. 

Nous sortîmes du bois.

Devant nous s'étendait une vaste mer violette, embaumant la lavande.

Un immense bourdonnement emplissait tout l'espace.

 

A noter :

Rencontre à Paris : 3 et 4 octobre

Retraite d'automne : du 23 au 25 octobre plus satsang à Cadenet le 22 au soir.

Retraite d'hiver : du 30 décembre au 3 janvier. 

Satsang à Apt : Tous les mercredis à 19h, tous les dimanche à 11h. 

dimanche 16 août 2020

Retraite d'été.

 

 La suggestion essentielle n'est pas de faire, de s'efforcer, de pratiquer, mais plutôt de se laisser faire, de s'abandonner, de disparaitre.

Insensiblement, la Présence se révèle, se déploie, nous enveloppe, nous imprègne. Pas seulement dans les moments formels de méditation, de satsang, mais souvent au détour des instants les plus banals de la vie quotidienne que nous partageons lors de la retraite.

En cela, la retraite d'été est la période privilégiée pour se réunir avec nos ami(e)s de la Voie, pour découvrir et approfondir la beauté de l'approche non-duelle.

 

A noter, rencontres à venir :

Retraite d'été en Provence dans le Luberon : du 19 au 23 août.

Rencontre à Paris 3 et 4 octobre.

Retraite d'automne : du 23 au 25 octobre.

vendredi 7 août 2020

Etre Conscience.

 

Les mots sont toujours faux. Ils ne sont par définition pas des outils vraiment adaptés, pour exprimer l'inexprimable. Il ne sont que des pointeurs. Soit ils nous percutent, soit nous pouvons les oublier.

Une fois cette précaution prise, nous pouvons les utiliser librement.

Connecte-toi, relie-toi à la Présence.

Qu'est-ce que cela veut dire ?

Soit tu te sais, tu te sens être cette Présence, et tu t'abandonnes joyeusement à son parfum.

Soit tu constates, tu réalises qu'il n'y a personne, pas de moi, pour faire quoi que ce soit.

Apprends à être cette Présence, en l'absence d'objet, ça peut être la méditation, mais aussi en la présence des objets, au sein même de l'activité.

Au début, souvent tu l'oublies, tu es captivé, emporté par les choses, et puis tu te souviens, tu découvres cette sorte de geste intérieur qui te reconnecte.

Tu n'as aucun effort à faire.

L'important est de réaliser que c'est la Présence qui se rappelle à toi, qui s'impose, qui t'enveloppe. Abandonne-toi.

Nous n'avons pas à créer la Conscience. Elle est toujours là, pure Présence. Aucun effort ne peut, ni nous en rapprocher, ni nous en éloigner. Simplement, nous pouvons amener les choses, sciemment à la Conscience.

Nous respirons et nous constatons : la respiration apparait à la Conscience.

Nous voyons, nous écoutons, nous touchons, et ce qui est ainsi vu, écouté, touché, apparait à la Conscience. Nous pensons, et nous constatons que cette pensée se déploie dans la Conscience.

C'est ainsi que tout ce qui est perçu peut nous ramener à sa Source.

Les choses vont et viennent sans fin. 

La Conscience est.


 

mardi 28 juillet 2020

Abscence du moi et ouverture du coeur.



Question :
Que signifie "voir qu'il n'y a personne" et l'ouverture du coeur ?

Réponse :
Voir qu'il n'y a personne, autrement dit, pas de moi, n'est pas une pratique.
Pour une pratique, il faut toujours au préalable, fabriquer un pratiquant.
C'est juste une suggestion.
Regarde !
Il y a des perceptions, les arbres, le ciel, la rumeur de la ville.
Il y a des sensations, et toutes sortes de pensées.
Tout cela surgit n'est ce pas ?
Et au centre, là ou devrait se tenir "moi", celui à qui, ou pour qui cela surgit....
Rien, personne.
Sensation d'espace, libre, ouvert, sans limite....
Présence-Consciente.
Et tu es Cela.
En Cela, tout apparait, se déploie, se libère.
L'ouverture du coeur,
c'est une douceur, une chaleur, une paix.
C'est une joie, une expansion, un sentiment.
C'est une sensation, une vibration...
C'est quelque chose et pas grand chose.
C'est et ce n'est pas.
Cela vient comme un souffle, un murmure, ou une tempête.
Sois écoute, sans intention.
Accepte de laisser derrière toi les vielles choses du passé,
pensées, tensions, peurs...
Sois l'ouverture même.


Prochainement:
Nouvelles vidéos sur la chaîne Youtube du moine Gojo.
 

mardi 14 juillet 2020

Retraite d'été du 19 au 23 août 2020



LA VOIE DE LA NON-DUALITE


Retraite d'été en Provence dans le Luberon

du 19 au 23 août 2020.


La retraite d'été est pour nous le principal évènement de l'année. Elle est pour tous les amoureux de la Voie l'occasion privilégiée de découvrir ou d'approfondir l'approche non-duelle.


Le lieu :
En pleine nature, en Provence, dans le Luberon, au-dessus de la petite ville d'Apt.
La retraite débutera le mercredi 19 à 16h30 et se terminera le dimanche 23 vers 17h30.


Au programme :
Méditation, dialogues, approche corporelle.

La retraite inclut : les satsangs et les repas (bio et végétariens).



Hébergement :
Pas d'hébergement sur place mais de nombreuses possibilités existent tout autour (campings, gîtes, chambres d'hôtes, hôtels...). Nous pouvons vous en indiquer quelques unes.


Attention :
Le nombre de places est limité.
Il est prudent de vous inscrire et de réserver rapidement votre hébergement.


Renseignements, inscriptions, écrire :
lemoinegojo@gmail.com



A bientôt....
    
       

mardi 7 juillet 2020

Le petit chat est mort.


Le petit chat est mort.
Une boule de poils, de douceur et d'amour.
Il était espiègle, joueur, malicieux. Il aimait courir, chasser, se prélasser, se blottir, et dormir.
Par sa joie et son enthousiasme, il enchantait tous ceux qui le regardaient vivre.
Il est mort, on ne sait de quoi, simplement et innocemment. 
Quelques spasmes, et ce qui l'instant d'avant semblait incarner le bonheur, n'était plus qu'un corps sans vie. 
Nous étions triste, certes, mais cette mort, dans sa simplicité dépourvue de drame, nous laissait étrangement recueilli.
Nous autres humains, nous complaisons tellement dans la dramaturgie de la mort, l'entourant de mystère, d'apparat et de non-dit.
L'idée de notre finitude nous terrorise tellement, nous poussant dans toutes sortes de croyances et d'imaginaires saugrenus.
La mort du petit chat, si simple et facile, nous laissait silencieux et déconcerté.
En fait cette mort, malgré son caractère implacable et définitif, n'était tout simplement pas séparée de la vie.

mardi 30 juin 2020

Je veux du concret !


Question :
Je ne m'intéresse plus tellement à la non-dualité. Je préfère les choses plus tangibles, comme le corps, les relations, le développement personnel, je veux du concret ! N'ai-je pas raison ?

Réponse :
Il y a dans cette question une certaine confusion.
D'abord une chose est à réaliser : tout le monde s'intéresse à la non-dualité, et à elle seule.
Tout le monde ne souhaite-t-il pas l'unité, l'harmonie, avec soi-même, avec le monde, avec les autres ?
Tout le monde n'est-il pas en quête du bonheur, en amour, dans ses activités, ses relations ?
N'aspirons nous pas à nous libérer de la sensation et du sentiment de séparation ?
Aussi, lorsque vous dîtes ne plus vous intéresser à la non-dualité, je pense plutôt que vous parlez des différentes Voies véhiculant cette approche.
Il est vrai que l'approche non-duelle est certes directe, mais aussi abrupte, et cela ne convient pas à tout le monde.
Vous dîtes rechercher des "choses" plus concrètes, mais il n'est rien de plus concret que la non-dualité, rien de plus concret que l'être, ce que nous sommes vraiment, la Conscience ou le Soi.
Tous le reste est incertain.
Le corps par exemple est impermanent, sa durée de vie limitée.
Fonder son bonheur sur les objets en ignorant l'être, est à coup sûr inviter tôt ou tard désillusion et souffrance.
Voyez-le.
Je vous souhaite de réaliser votre nature véritable, essentielle, au-delà des apparences, et de découvrir pour cela l'approche qui vous conviendra le mieux.

mardi 23 juin 2020

Quelques informations.



Les lavandes bleuissent.
La chaleur arrive,
Les soirées se font si douces.....

La retraite de printemps modifiée débutera ce jeudi 25 juin jusqu'au dimanche, mais déjà certains participeront au satsang mercredi soir.

Nous sommes heureux de rencontrer à nouveau les amis de la non-dualité qui viendront à cette occasion.

La retraite d'été elle, aura lieu du 19 au 23 août.
Le nombre de places étant limité, ne tardez pas à vous y inscrire et surtout, en cette période de vacances, de réserver votre hébergement.
Si possible, essayez de participer à la totalité de la retraite.

Pendant l'été, les satsangs quotidiens continueront à Apt les mercredis à 19h et les dimanches à 11h.
Pendant les retraites, les satsangs du dimanche 11h sont supprimés. 

A bientôt.

         La nuit
         assis dans le silence
         j'attends la lune 
         pour me tenir compagnie.

                              Bassho

mardi 16 juin 2020

Aucun os à ronger.



Question :
Cher moine Gojo.
Vos stages et vos retraites sont très sympathiques, mais cela ne va pas bien loin.
Juste s'assoir dans le silence, quelques dialogues et autres...
J'ai découvert un enseignant génial avec qui nous faisons du yoga, du chi-kong, plein de méditations, assis, debout, en mouvement, des discussions sur des thèmes passionnants, le chant de mantras, et plein d'autres choses.
Je sens que je vais enfin pouvoir progresser rapidement !

Réponse :
Dans la Voie de la non-dualité, il n'y a aucun os à ronger, aucun jouet, ce qui forcément ne la rend pas très populaire.
On l'appelle aussi, la Voie directe.
Cela signifie que tout est donné dès le début, il n'y a rien de caché.
Elle est la simplicité même.
En substance on vous dit :
Réveillez-vous de l'ignorance et de l'illusion, de vos croyances et limitations.
Voyez que vous n'êtes pas, que vous n'avez jamais été, une personne séparée.
Il n'existe nulle part de moi personnel.
Comprenant ce que vous n'êtes pas, réalisez ce que vous êtes vraiment, votre nature véritable, la Conscience, la Présence ou le Soi.
Vous êtes Cela.
Ensuite, votre vie pourra devenir célébration.
Le tennis, la musique, le bricolage, le sport, le yoga, l'art, tout est possible..... Pour la joie.
Mais bien sûr, dès que la croyance que telle ou telle pratique peut vous conduire là ou vous êtes déjà, elle ne fera que vous en éloigner davantage.

lundi 25 mai 2020

Un bonheur joyeux.


Le chemin s'enfonçait dans la forêt.
C'était une forêt de hêtres, avec de nombreux arbres vénérables, aux troncs impressionnants.
Nous entrâmes dans la forêt comme dans un sanctuaire, et tout à coup, nous étions immergés dans un écrin de verdure.
Les feuillages semblaient nous envelopper et nous recouvrir, d'un vert tendre ou puissant, immobile ou frémissant.
De toutes parts, de nombreux oiseaux chantaient.
Tout le corps et l'esprit, se sentaient rafraîchis et régénérés, par ce bain de verdure.
Il faut marcher doucement, sans faire aucun bruit, tous les sens aiguisés, mais sans effort, sans tension.
On devient très sensible aux diverses nuances des feuillages, au chant des oiseaux, à tous les bruits, aux parfums de terre et de feuilles, à la qualité de l'air, et à cette énergie très particulière de la forêt.
L'esprit est totalement, et naturellement, calme et silencieux. 
Sortant du sous bois, de grandes flaques de pluie reflétaient les nuages, et un arc-en-ciel apparut au loin.
Lors de cette promenade, le personnage, le moi insatiable, bruyant et cruel, avait disparu, et c'était un enchantement, un bonheur joyeux.
Le monde et la civilisation semblaient bien loin, mais on se sentait relié, et tout sentiment de séparation s'évanouissait.
Il commença à pleuvoir doucement, et les gouttes résonnaient sur le chemin, puis crépitaient sur les feuillages qui nous protégeaient.

mardi 5 mai 2020

Rencontres, Satsang, avec le moine Gojo.



RENCONTRES  SATSANG 

Avec le moine Gojo.

A Apt en Provence dans le Luberon.

A partir du mercredi 13 mai 2020, nous vous proposons deux rencontres par semaine.

Le mercredi de 19h à 21h
Le dimanche de 11h à 13h

Au programme:
Méditation puis dialogue, et repas partagé ensuite pour ceux qui le souhaiteront.
Le dimanche parfois : approche corporelle.

Attention : si vous ne venez pas régulièrement, il est prudent d'envoyer un texto ou un mail avant, pour s'assurer que le Satsang du dimanche a bien lieu.


AUTRES RENCONTRES:

La retraite de printemps est reportée du 25 au 28 juin.
Vous en serez informés et vous pourrez vous y inscrire à partir du mercredi 13 mai.

La retraite d'été aura lieu du 19 au 23 août à Apt.
Vous en serez informés fin mai début juin.

A NOTER:
De nouvelles  vidéos sur Youtube. (tapez : le moine Gojo)

Pour tout renseignement, écrire :
lemoinegojo@gmail.com

A bientôt.
 

mardi 28 avril 2020

La vérité intemporelle par delà nos problèmes.



Nous revenons d'une petite balade vespérale.
Doucement, les formes se dénouent dans l'obscurité qui grandit. On entend déjà au loin la plainte lancinante du hibou petit duc, et en arrivant, l'air embaumait le parfum du lilas.
Lors de cette balade, l'esprit était parfaitement tranquille. Non pas forcé à l'être, mais dans une ouverture spontanée et naturelle, en laquelle toute trace de moi était absente.
Cela nous laissait disponible à la beauté, et dans la nuit naissante, un étrange sentiment de complétude se déployait et recouvrait l'immensité de la terre et des cieux.
Chacun d'entre nous, a sans doute parfois ressenti la qualité comme intemporelle de ces instants bénis. Ils viennent à nous spontanément, quand le coeur est ouvert, sans intention, libre de préoccupation. Ils nous fuient dés que nous partons à leur recherche.
Pourtant, étrangement, nous préférons leur tourner le dos, ressassant sans fin nos misérables petits problèmes dans lesquels nous nous complaisons, sans voir que nous invitons ainsi la souffrance dans notre vie.
Dans cette soirée de printemps était la beauté.
Naturellement, les conversations se sont tues et le silence se faisait palpable.
Pourquoi ne sommes-nous pas capables de le voir, de réaliser le sublime de ce silence, et d'abandonner nos petits problèmes insignifiants ?
"Notre esprit", cela n'existe pas.
Il n'y a que "l'esprit", la Conscience, et nous sommes Cela.
Seule notre prétention à être une entité personnelle nous en sépare.
Partant de là, le poison de la séparation se répand, et nous donne à croire et à sentir que nous vivons séparé de tout, de la nature, des autres, de nos ami(e)s, de la terre, des animaux, des nuages...
Nous agitons sans cesse nos problèmes, et comparaisons, jugements, récriminations, s'élèvent sans cesse.
Pourquoi ne parvenons-nous pas à voir que la Conscience seule est ? Que la manifestation est son jeu, parfois plaisant, parfois terrible, mais finalement si peu important ?
Pourquoi ne pouvons-nous être enfin apaisé, laissant la paix, la joie, et l'amour se déployer, comme la nuit paisible et sereine qui nous enveloppe dans la douceur d'un nouveau printemps ?

mardi 21 avril 2020

Coronavirus. La stratégie de la trouille.



La stratégie de la trouille, est semble-t-il, celle qui a été décidée, pour lutter contre le coronavirus.
Elle est au coeur des discours bien-pensants autorisés, quasi unanimes, et relayés en boucle par les médias.
Ensuite, en découlent diverses mesures.
Pouvait-il en être autrement, lorsqu'on considère à quel point la trouille est au coeur de tous nos systèmes, et sous toutes ses formes.
Partout ou presque règne la peur.
Peur de ne pas être bien né, peur de mal grandir, peur d'être discriminé, peur d'échouer, peur de manquer, peur du chômage, peur de la précarité, peur des étrangers, peur de l'insécurité, peur de la police, peur des différences, peur de rater le coche, peur du climat, peur de la guerre, peur de s'ennuyer, peur de la maladie, peur des médecins, peur de vieillir, peur de mourir, etc, etc...
Mais qui a peur ?
Les riches, les pauvres, les jeunes, les vieux, les étrangers, les femmes, les hommes, les travailleurs, les malades, le peuple, les gouvernants, les responsables, les bien-pensants, les religieux, vous, moi, etc, etc...
Alors, face à l'épidémie du moment, comment croyiez-vous que nous allions réagir ?

Le monde se déploie joyeusement au sein de qui nous sommes vraiment.
Il se célèbre, aussi bien via l'ignorance que la connaissance, mais peut-être est-il bien, parfois, de taper sur la table, même si ce n'est qu'une petite tape, sur une petite table, pour affirmer certaines vérités, et dire ce que l'on pense.

La peur est un des poisons majeurs, et des plus mortels, de toute l'humanité.
Il est un tueur de masse, il est terriblement contagieux, et sa source essentielle réside dans l'ignorance.
Tous les systèmes les plus détestables, en ont fait leur allié.

Alors attention !
Non il n'est pas normal de laisser mourir nos anciens, enfermés dans des Ehpad, privés d'amour et de réconfort !
Non il n'est pas acceptable, de ne pouvoir entourer nos proches, surtout en fin de vie, sans pouvoir les accompagner !
Oui le travail c'est important, l'économie c'est essentiel, mais ce ne sont pas les seules valeurs !
Stop aux mesures stupides, qui parfois peuvent créer un éventuel danger, lorsque des gens non protégés, sont trop proches, alors que d'autres habitudes, comme marcher seul le long d'une plage, ou au coeur d'une forêt, ne posent aucun problème !
Attention aux discours convenus et récurrents des bien-pensants, des donneurs de leçons, des gouvernants, des nouveaux gourous de la médecine, au nom de la science, des médias...
Attention aussi à la répression, parfois aveugle et purement formelle, consistant à interdire, parfois sans nuance, juste pour le plaisir d'exercer un pouvoir !

Oui à l'intelligence, non à la peur systématique et exacerbée !
Oui à la prévention, oui au discernement, ils sont véritablement protecteurs.

Bien sûr, ces moments peuvent être une occasion de réfléchir à tout cela.
Les racines de la peur et celles de la sagesse sont avant tout en nous.
Le bonheur en dépend.
Si nous savons le voir, ces épreuves n'auront pas été inutiles.

mardi 7 avril 2020

La méditation sans méditant, l'action sans acteur.



Question :
Depuis quelques temps, je médite régulièrement. Parfois je me dis :"j'y suis" ou :"ça n'a pas marché", comme si passer par des états différents ne me satisfaisait pas, ou qu'il fallait les nommer.
Aussi, j'ai tendance à me plaindre :"C'est moi qui fait tout le ménage, ou le rangement !"
Qu'en penses-tu ?

Réponse :
Tu me dis méditer régulièrement.
Une tâche de plus alors ?
Passer par tout un tas d'états, ne peut à terme jamais nous satisfaire, car ce à quoi nous aspirons, plus ou moins confusément, n'est justement pas un état.
Inutile de les nommer, ils sont sans importance.
La méditation est cet espace de Conscience que nous sommes, témoin de tout ce qui se déploie en lui, sans qu'il n'existe la moindre trace d'un moi séparé, ou d'un agissant personnel.
L'invitation est de voir que tout surgit spontanément, une pensée, une sensation, une perception, mais aussi une action, comme aller, venir, manger, travailler...
Tout se fait, personne ne fait rien
Dés que cela est vu réellement, se révèle la Présence, ce que tu cherchais, sans pouvoir le trouver, tant que tu croyais être quelqu'un le cherchant, une chercheuse. 
Donc il n'y a aucun problème.
Parfois surgissent des pensées, comme "j'y suis", ou "je n'y suis pas", au sein de qui tu es vraiment.
Parfois surgit l'idée ou l'action de se lever, de partir, toujours sans personne. Et quoiqu'il se passe, la Présence, la Conscience, ou appelle ça comme tu veux, est.
Par la suite, faire le ménage, ranger les courses, surgira, ou pas, en tous cas aussi spontanément et naturellement, que l'idée de méditer, ou non.
Dans la vision-compréhension qu'il n'y a personne, pas d'acteur, "je", n'existe pas. Ce n'est qu'une étiquette.
Parfois, il se peut aussi que "je", ressurgisse, comme pour faire de la résistance.
Mais, confinement oblige, tu as le temps.

mardi 31 mars 2020

Se libérer de la culpabilité, de la confusion, et des tensions.



Question :
Je ressens une forte culpabilité par rapport à ceux qui n'ont rien, moi qui ai tout.
Il y a en moi jugements, émotions. Je voudrais apporter une soupe au mendiant que je croise, mais, impossible.
Comment fluidifier ces tensions, cette sensation d'être un roc ? Que dois-je comprendre ?

Réponse :
Il y a derrière tout cela, l'insensée prétention d'être une personne, un moi, une entité personnelle, ayant bien sûr la capacité d'agir par elle-même, d'être l'agissant.
Nous revendiquons très fort cela, sans en réaliser l'inanité, et nous en payons le prix fort : tensions, souffrances, frustrations, culpabilité...
Un jour peut-être, verrons-nous clairement cette implacable évidence :
Tout cela se produit, mais au coeur de la situation, il n'y a littéralement personne. Ni entité agissante, ni moi séparé pouvant en revendiquer la paternité.
Désolé si cela dérange nos croyances, mais nous pourrons toujours tenter de trouver le moi personnel agissant, ce sera en vain.
En fait, les choses ne font que surgir, et c'est là leur beauté.
La tension, si puissamment ressentie, est cette croyance en un agissant personnel autocentré.
En l'absence de cette croyance, l'énergie se déploie infiniment, avec aisance et fluidité.
Arrogance ou culpabilité, sont toujours les sentiments de quelqu'un se sentant fier ou coupable d'être l'agissant.
Voir qu'il n'en est rien, nous libère de toute prétention, et nous confie à l'univers dans une infinie détente.
Faire ceci, faire cela, ne rien faire, n'est pas entre nos mains.
Fluidifier la sensation corporelle, ne peut se faire réellement que dans la compréhension permettant un abandon joyeux à l'univers, à la vie.
Dans cette absence vécue d'entité personnelle, les tensions peuvent enfin être accueillies, par personne, et se libérer.
Après tout, avant même une soupe, la meilleure chose que nous pouvons offrir au monde, est notre bonheur et notre joie.

mardi 24 mars 2020

Covid19. Confinement: une opportunité ?


Voici pour la plupart d'entre nous, une période bien particulière, dite de confinement.
Pour beaucoup, c'est une interruption totale de tous les aspects de leur vie quotidienne, travail, loisirs, rencontres, famille...
La tranquillité, parfois ennuyeuse de ces jours, nous montre à quel point, nous dépendons des choses et des activités.
Précisément, cette période de confinement fait à certains un cadeau: le temps.
Un temps libre, ouvert, non-obstrué par tout un tas d'occupations et d'obligations habituelles, peut-être au fond pas si nécessaires que cela.
Alors s'il en est ainsi pour vous, profitez-en, un peu contraints et forcés, pour ralentir.
Devenez plus sensibles, plus ouverts, aux petites choses de votre quotidien.
Accueillez-les, mais sans vous focaliser sur elles.
De même pour les pensées qui pourraient avoir tendance à tourner en boucle.
Réservez-vous des moments pour ne rien faire. Juste être, dans une écoute bienveillante de ce qui est, dans sa simplicité.
S'il y a des tensions, ne vous en échappez pas, accueillez-les, et laissez-les se dissoudre.
Tout apparaît en vous.
Vous n'êtes pas confiné dans votre appartement, c'est lui qui apparaît en vous.
Soyez cette Présence, cette Conscience, en laquelle apparaissent, se déploient, disparaissent, pensées, sensations, perceptions.
Prenez le temps.
Laissez un peu de place à l'émergence de la Présence.
Pourquoi ne pas en profiter pour lui réserver quelques moments privilégiés de votre journée? 
Ensuite, vous le verrez, naturellement, ces moments s'étaleront jusqu'à inclure progressivement toute cette journée.
Finalement, vous en viendrez peut-être à chérir ce confinement.
Sans doute alors, prendra-t-il fin...
Bien sûr, d'autres sont dans la tourmente, dans l'action.
Pour eux, l'opportunité est différente, mais il est toujours possible, de voir se déployer en nous la manifestation, tantôt dans le calme, tantôt dans la tempête.

A NOTER: UNE INFO.
Le moine Gojo vous propose des rencontres en direct par skype.
Pour cela, si vous êtes intéressé, envoyez nous un mail, et nous en conviendrons.
lemoinegojo@gmail.com

mardi 17 mars 2020

Coronavirus.



Samedi 14 mars.
Nous sommes rentrés assez tard. Alertés par la rumeur, nous avons allumé la télévision pour voir et écouter la retransmission de l'intervention du premier ministre, à propos de l'épidémie de coronavirus, poétiquement appelé aussi Covid19.
Ca y est !
Aboutissement d'une psychose, entretenue en boucle par les médias, et plus particulièrement les chaînes d'info, à grands renforts de déclarations et d'interwiews de médecins et spécialistes de tout poil, stars d'un jour, sortis de leur anonymat habituel, tout un tas de décisions sont prises.
Interdiction de ceci, interdiction de cela, et plane la menace d'une future mesure d'un confinement probable, ( mesure annoncée dès le lundi).
Dès le lendemain, nous aurons le loisir de constater la ruée dans les quelques supermarchés, et postes d'essence, ouverts le dimanche.

Mais pour ce soir, il est tard.
Tout est calme.
Difficile d'imaginer que le virus rôde dans nos campagnes. On entend la hulotte au loin.
Alors, allongé, avant de se dissoudre dans le sommeil, les mains tâtonnent et se saisissent d'un livre, traînant aux pieds du lit, sans même savoir lequel.
Le livre s'ouvre "au hasard".
Le regard se pose, "par hasard", au centre d'une page.
Et voici ce qui y est lu, "pur hasard":
"Plus vous pensez à un problème, plus vous consolidez les racines et la persistance de ce problème."

Post scriptum:
En période de crise sanitaire majeure, il est bien sûr acceptable de prendre des mesures appropriées, et de les mettre en oeuvre intelligemment.
Il demeure cependant essentiel, de réaliser que la peur, parfois mortelle, toujours dévastatrice, est un de nos pires maux.