mardi 28 avril 2020

La vérité intemporelle par delà nos problèmes.



Nous revenons d'une petite balade vespérale.
Doucement, les formes se dénouent dans l'obscurité qui grandit. On entend déjà au loin la plainte lancinante du hibou petit duc, et en arrivant, l'air embaumait le parfum du lilas.
Lors de cette balade, l'esprit était parfaitement tranquille. Non pas forcé à l'être, mais dans une ouverture spontanée et naturelle, en laquelle toute trace de moi était absente.
Cela nous laissait disponible à la beauté, et dans la nuit naissante, un étrange sentiment de complétude se déployait et recouvrait l'immensité de la terre et des cieux.
Chacun d'entre nous, a sans doute parfois ressenti la qualité comme intemporelle de ces instants bénis. Ils viennent à nous spontanément, quand le coeur est ouvert, sans intention, libre de préoccupation. Ils nous fuient dés que nous partons à leur recherche.
Pourtant, étrangement, nous préférons leur tourner le dos, ressassant sans fin nos misérables petits problèmes dans lesquels nous nous complaisons, sans voir que nous invitons ainsi la souffrance dans notre vie.
Dans cette soirée de printemps était la beauté.
Naturellement, les conversations se sont tues et le silence se faisait palpable.
Pourquoi ne sommes-nous pas capables de le voir, de réaliser le sublime de ce silence, et d'abandonner nos petits problèmes insignifiants ?
"Notre esprit", cela n'existe pas.
Il n'y a que "l'esprit", la Conscience, et nous sommes Cela.
Seule notre prétention à être une entité personnelle nous en sépare.
Partant de là, le poison de la séparation se répand, et nous donne à croire et à sentir que nous vivons séparé de tout, de la nature, des autres, de nos ami(e)s, de la terre, des animaux, des nuages...
Nous agitons sans cesse nos problèmes, et comparaisons, jugements, récriminations, s'élèvent sans cesse.
Pourquoi ne parvenons-nous pas à voir que la Conscience seule est ? Que la manifestation est son jeu, parfois plaisant, parfois terrible, mais finalement si peu important ?
Pourquoi ne pouvons-nous être enfin apaisé, laissant la paix, la joie, et l'amour se déployer, comme la nuit paisible et sereine qui nous enveloppe dans la douceur d'un nouveau printemps ?

mardi 21 avril 2020

Coronavirus. La stratégie de la trouille.



La stratégie de la trouille, est semble-t-il, celle qui a été décidée, pour lutter contre le coronavirus.
Elle est au coeur des discours bien-pensants autorisés, quasi unanimes, et relayés en boucle par les médias.
Ensuite, en découlent diverses mesures.
Pouvait-il en être autrement, lorsqu'on considère à quel point la trouille est au coeur de tous nos systèmes, et sous toutes ses formes.
Partout ou presque règne la peur.
Peur de ne pas être bien né, peur de mal grandir, peur d'être discriminé, peur d'échouer, peur de manquer, peur du chômage, peur de la précarité, peur des étrangers, peur de l'insécurité, peur de la police, peur des différences, peur de rater le coche, peur du climat, peur de la guerre, peur de s'ennuyer, peur de la maladie, peur des médecins, peur de vieillir, peur de mourir, etc, etc...
Mais qui a peur ?
Les riches, les pauvres, les jeunes, les vieux, les étrangers, les femmes, les hommes, les travailleurs, les malades, le peuple, les gouvernants, les responsables, les bien-pensants, les religieux, vous, moi, etc, etc...
Alors, face à l'épidémie du moment, comment croyiez-vous que nous allions réagir ?

Le monde se déploie joyeusement au sein de qui nous sommes vraiment.
Il se célèbre, aussi bien via l'ignorance que la connaissance, mais peut-être est-il bien, parfois, de taper sur la table, même si ce n'est qu'une petite tape, sur une petite table, pour affirmer certaines vérités, et dire ce que l'on pense.

La peur est un des poisons majeurs, et des plus mortels, de toute l'humanité.
Il est un tueur de masse, il est terriblement contagieux, et sa source essentielle réside dans l'ignorance.
Tous les systèmes les plus détestables, en ont fait leur allié.

Alors attention !
Non il n'est pas normal de laisser mourir nos anciens, enfermés dans des Ehpad, privés d'amour et de réconfort !
Non il n'est pas acceptable, de ne pouvoir entourer nos proches, surtout en fin de vie, sans pouvoir les accompagner !
Oui le travail c'est important, l'économie c'est essentiel, mais ce ne sont pas les seules valeurs !
Stop aux mesures stupides, qui parfois peuvent créer un éventuel danger, lorsque des gens non protégés, sont trop proches, alors que d'autres habitudes, comme marcher seul le long d'une plage, ou au coeur d'une forêt, ne posent aucun problème !
Attention aux discours convenus et récurrents des bien-pensants, des donneurs de leçons, des gouvernants, des nouveaux gourous de la médecine, au nom de la science, des médias...
Attention aussi à la répression, parfois aveugle et purement formelle, consistant à interdire, parfois sans nuance, juste pour le plaisir d'exercer un pouvoir !

Oui à l'intelligence, non à la peur systématique et exacerbée !
Oui à la prévention, oui au discernement, ils sont véritablement protecteurs.

Bien sûr, ces moments peuvent être une occasion de réfléchir à tout cela.
Les racines de la peur et celles de la sagesse sont avant tout en nous.
Le bonheur en dépend.
Si nous savons le voir, ces épreuves n'auront pas été inutiles.

mardi 7 avril 2020

La méditation sans méditant, l'action sans acteur.



Question :
Depuis quelques temps, je médite régulièrement. Parfois je me dis :"j'y suis" ou :"ça n'a pas marché", comme si passer par des états différents ne me satisfaisait pas, ou qu'il fallait les nommer.
Aussi, j'ai tendance à me plaindre :"C'est moi qui fait tout le ménage, ou le rangement !"
Qu'en penses-tu ?

Réponse :
Tu me dis méditer régulièrement.
Une tâche de plus alors ?
Passer par tout un tas d'états, ne peut à terme jamais nous satisfaire, car ce à quoi nous aspirons, plus ou moins confusément, n'est justement pas un état.
Inutile de les nommer, ils sont sans importance.
La méditation est cet espace de Conscience que nous sommes, témoin de tout ce qui se déploie en lui, sans qu'il n'existe la moindre trace d'un moi séparé, ou d'un agissant personnel.
L'invitation est de voir que tout surgit spontanément, une pensée, une sensation, une perception, mais aussi une action, comme aller, venir, manger, travailler...
Tout se fait, personne ne fait rien
Dés que cela est vu réellement, se révèle la Présence, ce que tu cherchais, sans pouvoir le trouver, tant que tu croyais être quelqu'un le cherchant, une chercheuse. 
Donc il n'y a aucun problème.
Parfois surgissent des pensées, comme "j'y suis", ou "je n'y suis pas", au sein de qui tu es vraiment.
Parfois surgit l'idée ou l'action de se lever, de partir, toujours sans personne. Et quoiqu'il se passe, la Présence, la Conscience, ou appelle ça comme tu veux, est.
Par la suite, faire le ménage, ranger les courses, surgira, ou pas, en tous cas aussi spontanément et naturellement, que l'idée de méditer, ou non.
Dans la vision-compréhension qu'il n'y a personne, pas d'acteur, "je", n'existe pas. Ce n'est qu'une étiquette.
Parfois, il se peut aussi que "je", ressurgisse, comme pour faire de la résistance.
Mais, confinement oblige, tu as le temps.