Un orateur spirituel expliquait ce matin à la télévision la notion de vacuité.
Le discours était impeccable, structuré, exact, argumenté. Il y manquait pourtant quelque chose de l'ordre de la douceur, de l'amour.
Il y manquait en fait la Présence.
La vacuité des phénomènes, du corps, des pensées, de toute expérience, est une chose; mais nous ne devrions pas nous y attacher.
Dire : "il n'y a rien, seulement le vide, et cela est source de guérison", ne semble pas exact.
Sans doute, tous les objets sont-ils dénués de substance, mais ce en quoi ils apparaissent, se déploient et se libèrent, n'est pas rien.
Lorsque la Conscience en laquelle toutes choses existent est pleinement vécue, elle se manifeste dans notre expérience comme Présence.
Certes, cette Présence n'est pas un objet, elle n'est pas quelque chose, mais elle n'est pas non plus, loin s'en faut, une absence.
La source même de cette Présence est douceur, amour, lorsque toute fixation sur un vide stérile se relâche.
C'est bien cette source, non objective, mais certes réelle, qui est la source même de toute guérison.
Cette douce Présence, qui se sait elle-même, et enveloppe toutes choses avec tendresse - peut-être par ignorance, ou par attachement à un dogme- était précisément ce qui semblait étranger à l'orateur ce matin.
dimanche 11 mars 2012
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