mercredi 14 mars 2012

Le mental et le corps ne sont pas séparés.

Question :
Qu'en est-il du rapport entre le corps et le mental notamment pendant la méditation?

Réponse :
Cela est tout à fait simple, et je vous invite à le vérifier par vous-même.
Toute pensée, et à plus forte raison une pensée puissante comme une émotion, trouve son corollaire dans le corps sous la forme d'une tension.
Prenons par exemple la peur. Il y a la pensée peur et celles qui l'accompagnent, et il y a également une puissante tension dans le corps, souvent dans le ventre, qui peut-être ressentie.
Ainsi, les pensées ont-elles le pouvoir d'activer les tensions dans le corps, mais les tensions, aussi, ont le pouvoir d'activer certaines pensées.
Pensées-mental, corps-tensions, sont comme les deux cotés d'une même pièce.

Dans la méditation, il est important d'être simplement à l'écoute des pensées et des tensions, lorsqu'elles apparaissent.
Dans cette écoute, elles sont laissées libres de se déployer et de nous quitter sans regret, nous laissant alors dans l'intemporelle Présence que nous sommes.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour PM ,
Ton texte me fait penser à une citation de Taisen Deshimaru :
"La posture immobile permet de couper le karma : Je dis toujours : Laissez passer les pensées comme les nuages dans le ciel, laissez passer, passer, passer... Il faut épuiser le trop-plein de pensées, alors le cerveau peut recevoir de nouvelles informations. Une bouteille pleine ne peut plus rien contenir ; une bouteille vide, oui."
...
Bonne journée à toi.

Phène a dit…

Oui, car tous deux sont la même illusion... Amicalement

Anonyme a dit…

Je ne me sens pas en accord avec la citation de Deshimaru.
Les pensées sont un langage, une information. Elle ont une raison d'être, elles n'émergent pas en nous sans raisons. Elles ont une source.

De même pour les émotions (encore qu'il faudrait faire une distinction selon les émotions, elles n'ont pas nécessairement la même source).
De même pour le langage du corps (les agitations, les contractions, les somatisations diverses...).

Laissez passer n'épuisera pas les pensées (on pourrait même considérer que l'adoption d'un schéma de "laisser passer les pensées" est une fuite devant le message qu'elles portent).
Les pensées reviendront tant que leur origine n'a pas été comprise, perçue. Même si on s'efforce de les laisser passer pendant un temps de méditation.

C'est la compréhension qui les fait disparaitre, par l'évanouissement de la source à l'origine de ces pensées.
Celle-ci étant dans nos peurs, un refus de ce qui est.

Ces pensées et ces émotions ne sont pas une illusions, elles proviennent d'une illusion. Et celle-ci reste à découvrir.

Plutôt que "laisser passer", je dirais accepter, s'ouvrir à, écouter, prêter attention.