Généralement, nous ne regardons jamais les choses profondément.
Nous y jetons un coup d'oeil, et nous disons, "j'ai vu" .
Cela est le regard du mental, qui a rangé déjà l'objet perçu dans un coin de la mémoire, croyant ainsi le connaître.
Cette vision-compréhension, n'est que superficielle.
Voir suppose de laisser se poser notre regard sur un objet, une fleur, les nuages, notre enfant, une oeuvre d'art -le mental totalement apaisé, disponible-, et laisser ainsi l'objet venir et se révéler à nous.
Il n'y a pas d'attente, juste nous regardons et laissons aux choses le temps de se dévoiler.
Alors, dans ce silence sans temps, l'objet vu se découvre dans sa réalité.
Plus encore, il révèle la silencieuse Présence qui l'accueille, et dans cette absence de séparation, de dualité, entre ce qui voit, et ce qui est vu, la beauté est.
Voici un poème du moine Zen ermite Ryokan :
Je n'ai rien de spécial à vous offrir
juste une simple fleur
dans un petit vase
à regarder un long moment....
dimanche 5 mai 2013
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