Question :
Vous dites que le désir de faire quelque chose à propos d'un problème ou d'une insatisfaction vient de cette dernière et la perpétue, pouvez-vous préciser?
Réponse :
Le problème essentiel dans notre vie, est la croyance que nous entretenons d'être un moi séparé.
A partir de là, nos fonctionnements, nos désirs, nos peurs, ont pour but de maintenir cette croyance, parfois de façon subtile.
Prenons par exemple une peur.
Lorsqu'une peur apparaît en nous, toute action pour la repousser, la maîtriser ou la contrôler, vient de la peur elle-même. (d'ailleurs, en l'absence de la peur, ces actions seraient également absentes)
Même si au début le problème semble s'apaiser quelque peu, cette activité liée à la peur, ne fera finalement que la perpétuer, l'ajourner, ou la déplacer en la modifiant quelque peu.
Chercher à contrôler la peur, quelqu'en soit la façon, est l'activité même de la peur sous une autre forme, qui cherche ainsi à se maintenir.
Jamais ce qui trouve sa source dans la peur ou un autre problème ne nous en libérera!
Généralement pourtant, face aux difficultés, nous nous acharnons à essayer diverses méthodes pour les résoudre, n'hésitant pas à en changer, sans pour autant jamais trouver la paix.
Comprendre cela est essentiel, car croire que nous pourrions résoudre un problème en le contrôlant ou en le maîtrisant est ce qui nous empêche de l'accueillir réellement.
Lorsque nous réalisons avec une grande clarté que toutes nos tentatives, pour ou contre, étaient des manifestations du problème lui-même, alors, elles peuvent enfin nous quitter, sans effort.
Que se passe-t-il alors ?
Pour la première fois, en l'absence de toute activité du moi, le problème peut être réellement accueilli.
Accueillez ainsi inconditionnellement la peur, le désir, la colère....
Laissez-les se déployer en vous.
Lorsqu'il n'est plus alimenté par les stratégies de la personne, sans échappatoire, le problème se consume alors de sa propre énergie, et c'est ainsi qu'à un certain moment, il disparaît, pour ne plus revenir.
En résumé:
Acceptez le problème.
Comprenez-le.
Accueillez-le inconditionnellement.
Laissez-le se libérer avec toutes les tensions qui le composent.
Puis s'il y a quelque chose à faire, faites le.
lundi 13 mai 2013
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