Peut être connaissez-vous ce haiku de Bassho:
Chaleur
le chant des cigales
pénètre même le roc.
En voici un autre (de Gojo cette fois)
Chaleur
le chant des cigales
me vrille la tête.
Après tout, une tête quelque peu vrillée,percée, aérée, vaut peut être mieux qu'une tête trop dure, compacte, privée d'espace....
Il y a aussi cette ancienne histoire venue de Chine:
Tchouang Tseu et un ami se promènent au bord d'un étang.
Tchouang Tseu dit: comme il est agréable de voir le bonheur et la joie des carpes nageant dans l'eau fraiche.
L'ami malicieux remarque : vous n'êtes pas un poisson, que pouvez vous savoir de la joie des carpes?
Tchouang Tseu répond: vous n'êtes pas moi,comment pouvez vous connaître ce que je sais de la joie des poissons?
Voici le type même de dialogue qu'il est souhaitable d'abandonner, car sans fin.
De même dans la perspective de la retraite d'été organisée dans le Luberon, diverses personnes se manifestent.
Certaines veulent venir mais juste un peu, pas tout. D'autres trouvent que le programme est trop chargé (à quoi bon tout cela puisque nous sommes déjà Cela)(?),d'autres pas assez. Certaines ont des exigences concernant la nourriture.....
Bref, les exigences , les doutes, de notre cerveau compliqué sont sans fin.
A un moment donné,laissons s'aérer notre tête, laissons-nous traverser par les pensées sans en arrêter aucune.
La Conscience est notre identité véritable. Elle accueille toutes choses, sans jugement. Nous ne sommes pas les propriétaires de cette Conscience, mais nous apparaissons en elle en temps que personne comme un phénomène naturel et provisoire.
La reconnaître est bonheur.
Alors nous comprenons naturellement la joie des poissons dans l'étang et celle des cigales célébrant l'été.
vendredi 9 juillet 2010
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2 commentaires:
allo…allo… allo..
seulement les cigales
répondent
à bientôt
Jean-Claude
allo...allo...
pour comprendre les cigales
devenez cigale
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